Misao

Inscrit le: 10 Juil 2006 Messages: 93 Localisation: MustanginouLand (ça c'est le pied...) Points: 0 Métier : Aucun Race : Chimère
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Posté le: Mar Juil 11, 2006 12:45 pm Sujet du message: Maison de Roy Mustang |
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La chimère s'approcha prudemment du lit immaculé où était allongé l'homme mourant.
Elle s'assit lentement sur le rebord du lit et laissa des larmes s'écouler le long de son visage.
"Je vais mourir Misao."
Ces mots résonnèrent dans le crâne de sa protégée comme une sentence venue trop tôt, trop dure, trop simple.
La chimère posa sa tête sur le torse de son maitre et serra sa chemise de ses doigts fins.
Les oreilles baissées, elle continuait de sanglotter dans les bras de la seule personne qui l'ai appréciée et ne put exprimer son incapacité face à la situation autrement que par ses pleurs.
"Redresse-moi ces oreilles, veux-tu !"
Son ordre sonna de facon sèche mais malgrè tous les efforts que fournit le petit être fragile au creux de ses bras , rien n'y fit et ses oreilles restèrent telles quelles.
"Je ne veux pas que tu pleures. Tu sais, je n'ai passé que de délicieux moments en ta compagnie et je veux que tu te rappelles de moi de facon positive. Que tu te souviennes de nos longues nuits blanches passées à discuter et à t'apprendre l'alchimie."
La chimère glissa ses doigts dans les cheveux de son maitre et enleva soigneusement le cache-oeil qui dissimulait une grande partie de son visage.
Elle caressa tendrement la joue immaculée et ouvrit les yeux du mourant.
Il tenta de l'en dissuader mais savait bien qu'elle irait jusqu'au bout de sa pensée.
Un oeil blanc, un oeil noir.
Un oeil vide et un oeil rempli de souvenirs douloureux mais aussi de sagesse et de longues années.
Elle ne le quittait plus des yeux, son cher, son précieux maitre était sur son lit de mort.
Elle le savait. Ce moment si redouté et impossible, qu'elle pensait improbable, inimaginable arrivait.
Ces années passées aux côtés du célèbre alchimiste de flamme, du Général Roy Mustang, cet homme si fort, si charismatique que même l'ancien généralissime n'avait pu battre, allaient prendre fin.
Il allait la laisser seule, l'abandonner.
Elle ne le voulait pas, il ne le pouvait pas, il n'avait pas le droit.
Tout ce temps était passé bien trop vite pour elle qui ne vieillissait pas.
Pourtant elle voyait le temps dériver sur le visage de son protecteur et savait que lui ne durerait pas.
"Je ne souffrirai pas. Je ne souffrirai plus. Et je continuerai de vivre ici, en toi, près de toi."
A ces mots, il posa sa main au creux de la poitrine de sa protégée et écouta attentivement les battements de son coeur qui s'intensifiaient à chaque seconde.
"Voici ce qui fait ma fierté, je te les confie. Prends en grand soin et fais en bon usage."
Il caressa la joue de la chimère d'une main tremblante, effaçant les larmes abondantes.De l'autre, il lui tendit une petite boite.
"Vis et profite. Je serai toujours là pour toi."
Elle déposa un tendre baiser sur les lèvres de son maitre dont le visage ridé laissait apparaitre les marques du temps et le laissa partir sans dire mot.
Elle se leva lentement en chancelant et se dirigea vers la porte.
Elle quitta la demeure dans un demi-tour hésitant, jetant un dernier regard à son passé.
Tout en se dirigeant vers le Quartier Général Militaire, elle ouvrit avec précaution la petite boite et découvrit avec surprise ce qu'elle contenait.
Les gants inifuges du Général, sa montre d'alchimiste d'état, de l'argent et une enveloppe scellée sur laquelle était inscrit "ouvre-là lorsque tu seras réellement enquit de tristesse".
Elle rangea soigneusement ses cadeaux dans son sac, en prenant garde de ne rien abimer puis réajusta la casquette militaire de son protecteur et posa le long manteau noir qu'il affectionnait tant sur ses épaules.
*Adieu mon maitre.* |
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