F-M-A

[Alucard]

Une voix résonna dans l'esprit du jeune homme :

"Tu ferais mieux de ne pas rester là, quand Madame La Vampire a faim tu sais... plus rien ne la retient... Et puis tu l'as bien entendu... elle ne veut plus de toi... et tu sais, même si tu restes avec elle... elle finira par t'abandonner... tu n'es qu'un pantin entre ses doigts... Détaches-toi, poses ton pied droite en dehors du lit et marche... la porte est devant toi... tu sens cette pression ? Et bien c'est comme le son... elle se répercute contre les murs... une fois sorti de cette salle tu ne la sentiras quasiment plus."

Les conseils que prodiguaient cette voix à Bran semblait plausibles, et il avait l'impression qu'il pouvait faire confiance à ce personnage, même s'il ne le voyait pas... ce paramètre d'ailleurs renforçait sa curiosité et était un argument de plus qui dans son esprit lui disait qu'il fallait sortir...

[Bloody]

"ALUCARD !"

La vampire rugit comme si elle fut frappée et se leva d'un bond, toujours nue...

"que fais-tu ici ...je ne t'ai pas demandé de me suivre que je sache... et sors de ta cachette, c'est éxaspérant..."

Elle avait reprit la voix douce et calme qu'elle employait d'habitude et fixait un mur sans bouger d'un pouce...
Elle jeta un coup d'oeil rapide à l'humain qui était resté assis sur le lit mais qui avait sursauté lorsqu'elle avait crié le nom de l'autre vampire...

*excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur...*

Elle tenta de se rattrapper en s'adressant directement aux pensées de Bran mais continua de fixer le mur comme si elle était possedée...

"alucard..."

Elle soupira de façon exaspérée, fatiguée par le manque de politesse de son amant...

[Bran Helder]

Bran était resté dubitatif devant la voix du vampire. N'ayant osé quitter la vampire, il se trouvait toujours là lorsqu'elle s'adressa à la seconde créture de la nuit. Ainsi l'homme se nommait Alucard. Ils semblaient bien se connaître ... Bran se sentait affreusement mis de côté mais ne voulait en rien le laisser paraître. Il continua d'observer Bloody sans sciller, attendant une recommandation ou un ordre et ce le sourire aux lèvres.

[Alucard]

Eh bien, tu pourrais avoir un peu de tenues avec tes hôtes... regardes tu l'as effrayé à pleurer comme une gamine devant lui... Décidément il faut tout t'apprendre... Tu ne vas tout de même pas tomber dans cette race inférieure de vampires qui pourrissent notre Terre en se repaissant de sang humain dès que l'envie leur prend... vivant des iddyles avec chacun d'eux pour leur propre plaisir... Il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes... COMBIEN de fois devrais-je te le répéter Bloody ? Combien ?!"

Le vampire parlait à sa soeur de sang en restant cloîtré on ne sait où, et il parlait d'une voix qui laissait des frissons dans le dos de l'humain.

[Bloody]

"j'aime la luxure...je n'y peux rien...quant à lui...je ne compte pas en faire mon repas..."

La vampire passa sa main sur sa joue et léchant le sang qu'elle y essuya, sûrement une forme de provocation envers son amant, gardant cette voix mieilleuse qu'elle aimait tant faire résonner...

"et en plus tu te considères comme une serviette...ton orgueil est donc aussi démesuré que ta taille...(heureusement que tu es proportionnel...<==oubliez cette remarque )"

La jeune femme saisit alors sa nuisette de soie et la revêtit afin de pas s'exhiber d'avantage puis s'approcha du mur qu'elle fixait toujours pour y apposer la main...

"sors Alucard...tu peux bien me parler de tenue, tu es d'une impolitesse à toute épreuve..."

A ces mots, elle tourna le dos au mur et vint se rassoir sur son lit, attendant une réaction de la part de l'un de ses deux invités, en considérant bien sûr que son amant soit admis au rang d'invité...

(ouais ! j'ai passé le cap des 100 posts ! champagne ! maintenant, je vais faire pareil avec Misao ^^...)

[Alucard]

Le vampire sortit du mur... mais pas celui auquel faisait face Bloody depuis le début... mais celui à l'opposé. Il s'approcha d'elle et susurra à son oreille :

"Hé bien, j'aimerais ne pas avoir à te suivre partout et à te surveiller en permanence... j'ai d'autres choses à faire... mais il me semble que nous avions convenu quelque chose... peut-être devrais-tu songer à respecter tes paroles... N'as-tu donc aucune fierté ? Fais les choses ou ne les fais pas... mais ne mêles pas bêtement des humains à tes histoire de luxure et d'envies incontrôlable... Qu'as-t-il vraiment de spécial celui là ?"

Alucard pointa Bran du doigt. Puis, mécaniquement, il tourna la tête vers lui... mais les yeux ne semblaient pas avoir suivi... Il fallut quelques instants pour que Bran puisses voir les pupilles de la créature le mirer.

Toujours aussi machinalement, il s'éloigna de Bloody, marchant d'un pas lourd, et tout à la fois léger car l'on aurait pu croire qu'il survolait le sol. Il approcha son visage de celui de l'humain :

"Hein, peux tu me dire ce qu'il y a de bien attirant chez toi ? Je ne vois pas."

Le vampire était au plus près de Bran et il aurait voulu reculer sur le lit pour s'en éloigner... mais son corps ne répondait pas... des gouttes de sueur perlaient sur son front et il semblait que le temps qu'il allait mettre à répondre incombait fortement sur son sort... qui l'inquiétait, voire le tourmentait...

[Bran Helder]

Laissant le soin au vampire de s'imaginer toute sa frayeur, Bran restait d'un méthodique sang froid. La nature de son malaise avec Bloody n'était aucunement d'ordre vampirique mais purement sexuel : il ne savait gérer la présence d'une femme, quelle qu'elle soit. Alucard ne rentrant plus dans ces critères, il se laissa guider par une impulsion qu'il se chargea de satisfaire pour la première fois devant les yeux de la jeune femme, montrant la vraie facette de son être, celle qui l'avait ammené à perdre une jambe par son imprudence et son caractère sanguin. Claquant dans ses doigts, Bran plaça son index sur le front du vampire, susurant entre ses dents quelque chose qui ressemblait à :

"Gardez vos distances je vous pris !"

La peau de l'homme gondola avant d'exploser dans une gerbe de sang, le faisant reculer. Lorsqu'il leva la tête, une fine cicatrice parcourait le front du vampire, mais elle ne mit pas longtemps pour se résorber sous la puissance du sang surnaturel. Bran continuait de fixer le vampire dans les yeux, le doigt encore fumant avant de l'apaiser en le serrant dans la paume de sa main. Un sourire était presque visible sur son visage mais il semblait se retenir.

[Alucard]

Alucard se frotta le front du bout du doigt, le mettant ensuite dans son champ de vision pour observer ce qu'il y avait dessus. Il le porta finalement à sa bouche, laissant découvrir une dentition magniquement soignée et de jolies canines finement taillées... Un sourire était également visible sur ses lèvres.

Pour toute réponse, et après quelques instants de latence, il éclata d'un rire gras :

"MOU HAHAHAHAHA ! Tu sais que t'es un rigolo toi ! Ooh mais regardez moi ces yeux ! On dirait un chien sur la défensive ! C'est vraiment qu'es-tu réellement, toi ? Un humain ? Un chien ? Un monstre ? (dédicace spéciale à Kohta Hirano) Tu ne vaux peut-être pas bien plus que cela en définitive ? T'es-tu déjà demandé si tu avais vraiment été désiré, hein ?"

Le vampire rapprocha à nouveau son visage de celui de Bran, le mettant à nouveau à la portée qui lui avait suffi pour faire de son front sortir une gerbe de sang, de sangs...

[Bloody]

"arrête Alucard..."

La vampire s'était à présent collée au dos de son amant et le retenait de ses frêles bras...

Sa voix si douce avait quelque peu déraillée à cause de la force qu'elle employait à essayer d'empêcher de bouger le vampire qui était particulièrement imposant par rapport à elle...

Bran remarqua qu'elle mesurait environ deux têtes, si ce n'est trois de moins que son amant et qu'elle paraissait particulièrement ridicule comparée au non-humain...

*arrête Alucard s'il-te-plait...ne fais pas de bêtises je t'en prie*

Elle resserra son étreinte autour de son amant pour le protéger ? pour le retenir ? elle ne le savait pas...
Elle savait juste qu'elle avait ,malgrè elle, créé un lien étroit avec celui qu'elle considérait comme membre de sa race...et pour cause : il le méritait largement ! ce n'était pas l'un de ses vampires de pacotilles qui ne resistent pas même à un pieu...
Non...c'était Alucard...

Etait-ce de l'amour qu'elle ressentait au fond de son coeur trop vieu pour encore battre ? elle n'en savait rien...elle voulait juste rester avec lui...

En tant d'années d'existence, elle ne s'était jamais attachée à quiconque...sauf au comte mais de façon plutôt amicale...ainsi qu'à Alucard...mais Alucard...elle ne savait qu'en penser...

Elle s'aggrippa alors à la chemise du vampire et crispa son visage, appréhendant la réaction de son compagnon...

[Alucard]

"Pfff, c'est bon je vais rien lui faire à ton chéri..."

Alucard se dégagea de l'étreinte de la vampire, se retournant pour se diriger vers le centre de la pièce.

"Bon, moi je vais prendre une douche... je me suis sali avec tout ça... débrouillez-vous pendant ce temps."

[Bloody]

Lorsqu'Alucard rentra dans la douche, il sentit tout de suite la présence de sa compagne derrière lui...

Elle l'avait suivit sans demander son reste afin d'éclaircir ce malentendu car ele ne voulait en aucun cas que cela ne cause des problèmes entre eux...

A présent, elle se contentait de savonner son immense dos silencieusement, et se collait contre lui afin de passer ses bras autour de la masse impressionante que représentait son corps...

Elle déposa quelques doux baisers dans le dos de son amant et continua de le savonner doucement et precautionnesement...

Elle vint ensuite se blottir contre son torse comme un animal égar, attendant qu'il dise mot...

[Alucard]

Le grand vampire ne rechignait pas à ce que l'on prenne soin de lui, il adorait cette façon qu'Elle avait de faire d'ailleurs... Il passa donc ces bras autour de la vampire, caressant de son autre main ses longs cheveux afin de la rassurer et de lui faire savoir qu'il était là... Mais ce genre de scène émotion n'était pas tellement la tasse de thé d'Alucard...

"Tu sais je ne vais pas te consoler comme une enfant éternellement, tu es grande me sembles-t-il, tu devrais être capable de t'assumer et de te poser des limites... Si tu crois que c'est à toi que j'ai confié certaines choses par hasard tu te trompes... Tu ne veux quand même pas me faire comprendre que c'était une erreur..."

Il sentit la détresse de la femme et la serra à nouveau contre lui :

"Allez va maintenant... Fais comprendre à cet homme que tu t'étais égarée... Enfin je te fais confiance tu sauras bien quoi lui dire..."

Le vampire, incurablement aussi attiré par les femmes qu'un humain, caressa une dernière fois les fesses rebondies de Bloody, avant de la laisser aller dire ce qu'elle savait à Bran.

[Bloody]

La vampire sortit donc après s'être séchée puis revêtit d'une de ses robes, temoin du temps de l'époque dans laquelle elle avait préféré vivre, et se dirigea vers la chambre de Bran...

Elle était bien décidée à lui exposer ses projets et à mettre au clair ce malentendu...

Elle entra donc dans la pièce en traversant le mur, comme à son habitude et regarda autour d'elle si l'objet de sa requête était présent...

[Alucard]

bsent. Le jeune homme avait dû partir pendant leur discussion...
Alucard vint sussurer à l'oreille de sa compagne :

"Eh bien on dirait que cette fois tu t'es faite devancée... Il est manifestement parti. Colère ? Haine ? Mépris ? Partons d'ici nous amuser un peu... Ca fait bien longtemps que nous n'avons pas flirté avec la civilisation... et je connais un endroit qui répondra à toutes nos attentes... Central..."

Les deux créatures se mirent alors en chemin pour la grande citée... en quête d'amusement... d'amuses-gueules.

Central ni iku

[Bloody]

Etamine, pétale, pistil, tige : Elle git dans quelque chose proche de l'état..., son souffle est lent et moite, les battements de son coeur plus lents encore, ses infimes mouvement soyeux, les fremissements de ses poumons et de ses seins mouillés, imperceptibles; elle pourrait être morte, elle est presque morte, gisant dans la serre qu'est devenue sa chambre. Entourée de fleurs : plantes, feuillage, bonsaïs et bouquets empilés du sol au plafond, alignés d'un mur à l'autre, entassés comme des couvertures sur le lit-refuge; leur exhalaison est gigantesque, leur parfum est celui de l'angoisse et du désir.

Sur le lit, ses narines s'emplissent de la lente odeur cuite des fleurs mourantes, mortes ou à la lisière de la putréfaction, et elle a l'impression de pouvoir faire défiler sa vie sur l'écran de sa conscience, de parvenir à lui trouver un sens...
du moins une raison...
mais une autre partie de son esprit, plus lucide, sait que c'est impossible...
Elle succombe sous le poids des fleurs et se laisse aller aux souffles rauques de ses amants...

Les fleurs ont l'odeur de la chair...
La chair celle du sexe...
Le sexe celle de l'amour...
Mais c'est l'amour qu'elle ne peut se rappeller, qu'elle ne peut retrouver alors qu'elle se tend vers cet écran de mémoire : et elle échoue, et elle tombe, se laisse cent fois engloutir par les fleurs en monceaux, la puanteur et la sueur rampent comme des bêtes sur sa chair immobile...

Ces sachets et ces feuilles mortes qui luisent dans le noir, dégagent une odeur forte et semblent haleter comme des chiens dans les recoins du manoir...
Et pendant ce temps, pendant ce temps, la fécondité se fait féroce, les fleurs florissantes, mais alors même que les bouquets se multiplient, aussi affamés que du ku-dzu, cadeaux bruts d'une centaine d'hommes, c'est la laideur et l'étrangeté de ses plantes, de ses fleurs, leurs tiges moites et raides, qui lui paraissent les plus nocives; elle ne sait pas exactement pourquoi...

Et elle trébuche, tombe, tente de se raccrocher aux murailles de la conscience, et une larme coule sur sa joue, le sang coule sur la fenêtre, la pluie coule en silence sur les larges feuilles vertes de la beauté végétale...

Etamine, pétale, pistil, tige : Elle ignore pourquoi ils la détestent, ou semblent la détester...
Jadis, ils paraissaient l'aimer, et qui est malhonnête à présent ?
Qui sont les vrais menteurs qui grognent et gémissent, qui s'accrochent et crient Bloody, Bloody comme si elle était un opéra...

Et en quoi ça la regarde ?
Elle est la seule, l'unique, la femme....
L'objet de ces regards et de ces larmes, de ces colères, de ces cartes pathétiques, de ces fleurs, victime impuissante sur son lit transformé en table de morgue, en cercueil aux parois végétales, vert et blanc, rose et jaune, vie et mort...

Et peut-être aurait-elle pu hurler, fuir, resister, attaquer ou tenter d'attaquer, mais elle en est désormais incapable, elle s'est laissé dépasser....

Peut-être est-ce aussi à cause des fleurs, peut-être lui ont-elle dérobé son attention, remplacant l'espoir en l'avenir par des visions du passé, lui bloquant toutes les issues...

Elle veut crier :"Mais je ne les ai pas aimés", pour se défendre plutôt que pour s'excuser, "je n'ai aimé aucun d'entre eux, je n'ai jamais voulu les aimer ! Est-ce ma faute ? Est-ce ma faute s'ils m'ont aimée ?"

Elle git à présent dans le silence, ou dans le délicat soupir qui précède la mort : au sein de la rédemption carnivore, des murmures odorants, de la prison dévorante bâtie par ses admirateurs, bouquets, plantes et bourgeons, tous payés d'avance, tous penchés sur elle...

Invisibles au sein des ténèbres, ils s'imposent, lourde verdure intérieure, et finalement, finalement, Bloody prend le chemin qui la conduit à la condition végétale, un être émergeant de la pourriture et de la puanteur, de l'humus et de la souffrance, vers une conscience nouvelle et primordiale...

Les fleurs continuent d'affluer, tiges raides et craquantes, féroces et inconnues, elles se déversent à travers les fenêtres, s'insinuent entre les lattes du plancher , irrésistible et fumante floraison...
Toutes les heures, toutes les minutes, elles l'étreignent et l'étouffent, et finalement, étamine, pétale, pistil, tige, voilà que Bloody, la conscience coulant à pic, se meut lentement, lentement sous la terre...

De la chair à la graine, du bouton à la fleur, croissent les premières vrilles vertes de la rédemption, et elle n'est plus que pardon, elle n'est plus que prière, dans le choeur moite et sans terreau de la nuit....

Songeant à son passé, son présent et son futur...
Purgeant sa catharsis comme l'on purge quelque chose qui nous révulse, elle s'éveille doucement et se recroqueville en ces draps qu'elle connait si bien, poussant un cri tel qu'il la tord de douleur...
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† [In The Name Of God, Impure Souls Of The Living Dead Shall Be Banished Into Eternal Damnation... AMEN ] †